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Sport Publié le 12 janvier 2022 | AIP

Le gouvernement ratifie la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eaux transfrontaliers et des lacs internationaux

© AIP
Le gouvernement ratifie la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eaux transfrontaliers et des lacs internationaux

Abidjan, Le gouvernement a adopté, mercredi 12 janvier 2022, en Conseil des ministres, un projet de loi autorisant le président de la République, Alassane Ouattara à ratifier la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eaux transfrontaliers et des lacs internationaux, adoptée le 17 mars 1992 à Helsinki en Finlande, telle qu’amendée le 28 novembre 2003, conformément à la décision 6-3 du 30 novembre 2012 clarifiant la procédure d’adhésion.


Cette convention, a expliqué le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, à l’occasion du compte rendu du Conseil, organise un cadre référentiel de gestion intégrée des ressources en eau et appelle à la coopération transfrontalière en vue de préserver la quantité et la qualité des ressources en eau, d’assurer l’accès à l’eau potable pour tous et de promouvoir l’utilisation durable des eaux transfrontalières de façon à prévenir les conflits liés à l’eau dans les espaces transfrontaliers.


« La ratification de cette convention permettra de renforcer le système national de gestion et de protection des ressources en eau et de garantir, en synergie avec les autres Etats, une gestion efficiente des ressources en eau transfrontalière », a-t-il ajouté


Il a souligné que le gouvernement a également, adopté un autre projet de loi autorisant le président Ouattara à ratifier la convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière, adoptée le 27 juin 2014 à Malabo.


Cette convention institue un cadre global de coopération transfrontalière en vue de garantir la sécurité et la paix dans les espaces transfrontaliers et renforcer corrélativement l’intégration politique et socioéconomique du continent.


Le continent africain totalisant 60 bassins fluviaux et essentiellement des eaux de surface, a connu depuis les indépendances cinq conflits en matière de gestion transfrontalière en eau dont le dernier en date, concerne le Cameroun et le Nigeria autour du lac Tchad, dans la localité de Darak et ses villages environnants, à 35 kilomètres de la frontière au Nigeria.


L’affaire a été portée à la Cour internationale de justice (CIJ) en 1994 qui a rendu, en 2003, un verdict favorable au Cameroun, reconnu souverain sur ces zones.


Pour prévenir désormais ces tensions, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) mais aussi d’autres bassins tels que l’Autorité du bassin du Niger (ABN), l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) et le bassin de la Haute-Volta, et les 15 pays de la CEDEAO ont mis en place, en 2006 à Niamey (Niger), un cadre institutionnel, dénommé, Cadre permanent de coordination et de suivi de la gestion intégrée des ressources en eau en Afrique de l’Ouest.


Il a, entre autres, pour objectif de promouvoir la mise en œuvre d’une politique communautaire en matière de gestion des ressources en eau. Elle affirme donc une volonté commune de quitter la gestion sectorielle de l’eau pour s’orienter vers une gestion plus concertée des eaux partagées.


(AIP)


sn/ask

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