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Sport Publié le 11 janvier 2022 | AIP

Des policiers et gendarmes se déploient à N'gbessou dans le cadre d’un litige foncier

© AIP
Des policiers et gendarmes se déploient à N'gbessou dans le cadre d’un litige foncier

Yamoussoukro– Des policiers et des gendarmes se sont déployés aux premières heures du mardi 11 janvier 2022 dans le village de N’gbessou (Yamoussoukro), en vue de sécuriser les travaux de construction d’une clôture qui va séparer cette localité et l’Institut national polytechnique Houphouet-Boigny (INP-HB).


L’opération qui a surpris les populations se déroule sans heurts, en dépit de leur opposition en raison notamment de la présence massive des forces de défense et de sécurité bien visibles dans toutes les ruelles du village.


En effet, N’gbessou se dit spolié de ses terres et victime de « la loi du plus fort » dans ce litige foncier qui l’oppose à l’INP-HB. « On ne veut pas de cette clôture qui nous met en cage. Et on a écrit à plusieurs autorités pour régler cette question. C’est dans l’attente des réponses que nous constatons ce passage en force », a déclaré le secrétaire à l’organisation de la Mutuelle de développement de N’gbessou, Marcel Goly.


Selon lui, l’opération en cours va provoquer la destruction de nombreux champs et surtout la dépossession des terres offertes aux populations dans les années 70 dans la mouvance du projet AVB (Aménagement de la Vallée du Bandama). La construction du barrage artificiel de Kossou avait provoqué le déguerpissement de nombreuses populations dont celles installées à N’gbessou, en provenance de Tiébissou.


Malheureusement dans l’euphorie de ce recasement et l’attribution de blocs culturaux et de maisonnettes construites en dur, aucun titre foncier n’a été attribué aux familles. Cette situation complique la tâche aux ressortissants de N’gbessou dans le bras de fer avec l’INP-HB qui, lui, affirme détenir un titre sur les terres qu’il veut sécuriser dans l’optique de l’extension de ses installations.


« C’est Houphouët qui nous a fait venir. On a dormi sur nos lauriers. On n’a pas fait un document pour nous sécuriser. C’est l’Etat qui nous a fait venir ici. On est dans la main de l’Etat », tel est le cri de cœur de Marcel Goly.


gso/cmas

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