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Sport Publié le 29 octobre 2021 | Ministères

Cérémonie d’ouverture forum CGECI Academy 2021: Discours de Monsieur Souleymane DIARRASSOUBA

© Ministères
Cérémonie d’ouverture forum CGECI Academy 2021: Discours de Monsieur Souleymane DIARRASSOUBA

Son Excellence Monsieur Patrick ACHI,  Premier Ministre de Côte d’Ivoire, Chef de gouvernement ;


Son Excellence Monsieur Némé WANKELE, SG de la ZLECAF ;


Mesdames et Messieurs les Ministres ;


Monsieur l’Ambassadeur du Ghana, pays invité d’honneur ;


Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;


Monsieur Jean Marie ACKAH, Président de la CGECI ;


Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs Centraux de l’Administration Publique et du Secteur Privé ;


Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;


Mesdames et Messieurs les Elus ;


Mesdames et Messieurs les membres du conseil d’administration de la CGECI ;


Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Professionnelles du secteur privé de la Côte d’ivoire, du Ghana, de la Guinée, de Madagascar, du Rwanda et du Cameroun ;


Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises et opérateurs économiques ;


Chers membres de la CGECI ;


Chers Amis de la presse ;


Honorables invités ;


Mesdames et Messieurs ;


C’est pour moi un agréable devoir et un honneur de prendre la parole, ce jour, à l’occasion de cette cérémonie d’ouverture de la 9ème édition du Forum « CGECI ACADEMY » portant sur le thème : « Crises et Résilience des Entreprises en Afrique ».

Permettez-moi, avant tout propos, de saluer et de remercier avec déférence Son Excellence Monsieur Patrick ACHI, Premier Ministre, Chef de Gouvernement pour sa présence distinguée à cette importante cérémonie.


Excellence Monsieur le Premier Ministre, 

Votre présence distinguée à cette neuvième édition de la «CGECI ACADEMY» est le symbole de l’intérêt que vous portez à la promotion de l’initiative privée dans votre pays. Vous avez toujours accordé une place de choix à la concertation avec le secteur privé en vue d’impulser une nouvelle dynamique de développement ; en témoigne les récentes rencontres avec le secteur privé que vous organisez et présidez vous-même. Je voudrais rappeler les récentes visites sur le terrain à FTG Bouaké pour le textile, dans les plantations et industrie de palmier à huile à Aboisso et mardi dernier dans les champs de riz, de mangues, d’anacardes, des transformateurs de riz et de karité. Tout ceci pour avoir le ressenti des operateurs économiques, des producteurs, les écouter et trouver des solutions concrètes et durables. Soyez-en infiniment remercié.

J’associe à ces remerciements l’ensemble des membres du Gouvernement dont la présence au-delà de la solidarité gouvernementale, temoigne de leur intérêt pour le secteur privé. 

J’exprime ma gratitude et adresse mes chaleureuses félicitations à la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et en particulier à son Président, Monsieur Jean-Marie ACKA, pour cette occasion qu’il nous offre de réfléchir, ensemble, aux conditions de résilience des entreprises en Afrique.

Je remercie également l’ensemble des membres du Conseil d’Administration de la CGECI et le comité d’organisation pour la parfaite organisation de cette cérémonie.

J’adresse enfin mes remerciements à tous ceux qui nous font l’honneur de participer à cette cérémonie.


Excellences,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,


La cérémonie qui nous rassemble ce jour porte sur un évènement devenu une institution en Côte d’Ivoire au regard de la qualité des thématiques abordées et des personnalités qui y prennent part.

En effet, depuis son institution en 2012 par le Patronat ivoirien, le Forum « CGECI ACADEMY » constitue une plateforme d’échanges sur les défis socio-économiques du pays tout en mettant l’accent sur la compétitivité de nos entreprises.

Cette rencontre offre l’opportunité, une fois de plus, d’examiner, avec le secteur privé ivoirien, une problématique d’intérêt, à savoir la résilience des entreprises face aux crises.

Comme vous le savez, au cours des trois dernières décennies, les économies africaines ont connu de nombreuses crises : militaires, politiques, militaro-politique, alimentaire, terrorisme, le changement climatique, énergétiques, sanitaire. Malgré ces situations conjoncturelles, les entreprises africaines, fortes de leur connaissance de notre environnement, ont maintenu le cap et ont appris à anticiper les passages difficiles et déployé une certaine agilité et proactivité pour surmonter ces crises.

La crise sanitaire actuelle due à la COVID-19, qui a déstructuré l’appareil productif, désorganisé les circuits d’approvisionnements , a occasionné une contraction de 1,9% de l’activité économique en 2020. L’Afrique importe plus de 50 Milliards USD de denrées alimentaires par an. l’Afrique Subsaharienne devrait afficher une croissance de 3,7% en 2021, puis de 3,8% en 2022, grâce à la reprise du commerce mondial selon les Perspectives Economiques Régionales du FMI. 


Cependant, la reprise attendue est plus lente en Afrique Subsaharienne que dans les autres régions, car la pandémie a mis à rude épreuve la résilience des entreprises, en imposant un lourd tribut aux personnes vulnérables, et a aussi aggravé les disparités au sein des pays et entre les pays.


Selon les Perspectives Economiques Africaines de 2021 de la Banque Africaine de Développement (BAD), 38,7 millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté à fin 2021.

Excellences,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,


La Côte d’Ivoire a, elle-aussi, connu différentes crises dont les plus récentes sont la crise sanitaire due à la COVID-19 et la crise énergétique d’avril à juin 2021. Pour toutes ces crises, l’économie ivoirienne a été globalement résiliente du fait de la solidité de ses fondamentaux, de l’agilité et du dynamisme de son secteur privé, et grâce à la mise en œuvre par le Gouvernement de mesures appropriées pour maintenir l’appareil de productif et protéger l’emploi.


Afin d’atténuer l’impact de la crise sanitaire à la COVID-19 sur l’économie ivoirienne, le Gouvernement ivoirien a adopté et mis en œuvre un Plan de Soutien Economique, Social et Humanitaire, robuste, d’un montant de 1.700 milliards FCFA (2,59 milliards d’euros). 


Faut-il le rappeler, depuis 2011, grâce au leadership éclairé de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, trois Plans Nationaux de Développement (PND) ont été adoptés pour faire face à de nombreux défis. La mise en œuvre des deux premiers PND (PND 2011-2015 d’un montant de 11000 milliards FCFA et PND 2016-2020 d’un montant de 30 000 milliards FCFA) a permis de repositionner et de maintenir la Côte d’Ivoire dans une dynamique de forte croissance (9,2% sur la période 2012-2015 ; 7% sur la période 2016-2019 et 2% en 2020), tout en garantissant un cadre macro-économique stable et une forte attractivité des investisseurs. 


Cette dynamique, impulsée par des réformes stratégiques, notamment la consolidation de la paix et de la stabilité, la promotion de la bonne gouvernance , l’amélioration de l’environnement des affaires (adoption du Code des investissements plus attrayant, création d’un cadre institutionnel et réglementaire relatif aux activités des PME ; création de juridictions de commerce), la construction d’infrastructures économiques (routes, ponts, TIC…), le renforcement du capital humain, la mise en œuvre de programme de dématérialisation des services et des actes administratifs, a contribué à la facilitation des affaires en côte d’ivoire et de booster les indicateurs de performance des entreprises. 


L’expérience récente des économies émergentes montre que pour maintenir et relancer la croissance économique, il convient d’intensifier la prospérité partagée et favoriser l’épanouissement des populations. Au délà des mesures fiscales, le Projet de société cote d’ivoire solidaire nous amène à changer de paradigme avec un gouvernement chef d’orchestre avec objectif d’amener le secteur privé à investir massivement dans des secteurs qui lui sont prioritaires.  


C’est ainsi que le Pnd 2021 -2025 de 59000 Milliards USD conforte le secteur privé dans son role de levier de croissance avec une contribution attendue de 75%. Le PND est structuré autour de : 

- Pilier 1 : Accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et le développement des grappes ; 

- Pilier 2 : Développement du capital humain et promotion de l’emploi ;

- Pilier 3 : Développement du secteur privé et de l’investissement ;

- Pilier 4 : Renforcement de l’inclusion, de la solidarité nationale et de l’action sociale ;

- Palier 5 : Développement régional équilibré, préservation de l’environnement et lutte contre le changement climatique ;

- Pilier 6 : Renforcement de la gouvernance, modernisation de l’Etat et transformation culturelle.

Il me plaît de souligner que le pilier 1, qui est le moteur de la croissance économique durable et inclusive, repose sur l’industrialisation et le développement de sept clusters, à savoir (i) agro-industrie, (ii) chimie et plasturgie, (iii) matériaux de construction, d’ameublement et d’équipement, (iv) industrie pharmaceutique, (v) industrie textile, (vi) emballage et (vii) la fabrication de pièces de rechanges, le montage et assemblage de véhicules.


Excellence,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,


Le thème choisi est une invite à la réflexion sur les crises majeures qui affectent la compétitivité des entreprises en Afrique, en vue de proposer des pistes de solutions pour améliorer la résilience et la capacité d’adaptation des entreprises sur le continent africain et tirer pleinement profit des opportunités sur le continent.

La mise en place de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) le 1er janvier 2021, constitue une opportunité et un facteur de résilience des entreprises et de partage de gains entre les pays africains. Le marché unique de 1,2 milliard de consommateurs, représente une opportunité pour les entreprises et les économies, car il contribuera de façon significative à capter des capitaux nationaux et étrangers et à promouvoir le partage d’information pour renforcer leur performance et l’effort d’industrialisation des pays. Le secteur privé africain devra développer des synergies d’actions pour être compétitifs et plus conquérants dans ce vaste marché.

Par ailleurs, afin de tirer pleinement profit des opportunités d’affaires de notre continent et renforcer la résilience des entreprises, les pays devront promouvoir les Champions nationaux afin de rendre la croissance plus inclusive.

En ce sens, l’Initiative AfroChampions portée par l’Afreximbank et la Commission de l’Union Africaine dans le cadre de la ZLECAf est à encourager, car elle permet de construire des joint-ventures et de co-entreprises capables de compétir sur les marchés africains.

Au-delà des mécanismes de financements traditionnels, le recours à la désintermédiation s’impose à travers aux assurances et société de capital-investissement, et aux avancées technologiques (mobile-banking, fintech) pour mobiliser plus de capitaux à des coûts compétitifs. 

Les entreprises africaines devront avoir une vision à long terme , renforcer leur architecture capitalistique, leurs capacités en ressources humaines de qualité, en TIC, être des entreprises citoyennes et avoir des départements risk et une veille permanente sur les évolutions de l’environnement et des marchés.  


Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

J’invite le secteur privé africain à être moins timide, plus audacieux et plus offensif pour tirer avantage des gisements d’opportunités offertes par notre continent.  

Au nom de Monsieur le Premier Ministre, je voudrais rassurer le secteur privé de la volonté du gouvernement de poursuivre les reformes afin de renforcer les capacités de résilience aux crises actuelles et latentes.  

Au regard de la diversité et de la qualité des acteurs représentés à ce forum, je reste convaincu que de vos échanges découleront des recommandations engageantes. 

En écoutant la conférence inaugurale de l’économiste Jacques ATTALI, j’ai pu schématiser la thématique comme si c’était l’interaction entre les composantes environnement (avec ses dimensions), les entreprises et leurs performances avec la faculté d’évaluer leur relation entre elles et l’influence de chacune des variables dans une équation économétrique à résoudre . 

C’est sur cette note d’espoir que je souhaite plein succès à cette 9ème édition de la CGECI ACADEMY 2021.




Je vous remercie.

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