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Sport Publié le 7 octobre 2021 | HCR

Le HCR recommande la cessation du statut de réfugié pour les Ivoiriens

© HCR
Le HCR recommande la cessation du statut de réfugié pour les Ivoiriens

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a recommandé aux États accueillant des réfugiés ivoiriens de mettre fin à leur statut de réfugié et de faciliter leur rapatriement volontaire, leur réintégration ou l'acquisition de la résidence permanente ou la naturalisation pour ceux qui souhaitent rester dans les pays d'accueil.


« À la lumière des changements fondamentaux et durables en Côte d'Ivoire, j'ai le plaisir de recommander une cessation générale du statut de réfugié pour les réfugiés ivoiriens qui prendra effet le 30 juin 2022 », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi, au début. de la 72 e session annuelle du Comité exécutif du HCR cette semaine.


La recommandation d'appliquer les clauses de cessation de la Convention de 1951 sur les réfugiés se fonde sur une analyse approfondie de la situation en Côte d'Ivoire. Il s'accompagne de mesures concrètes pour promouvoir des solutions durables pour les réfugiés ivoiriens qui faciliteront leur retour volontaire et leur réintégration dans leur pays d'origine, et la possibilité de demander la résidence permanente ou la naturalisation, y compris notamment pour ceux qui ont tissé des liens solides avec leur pays d'accueil. Les réfugiés qui peuvent avoir des besoins continus de protection internationale auront le droit de demander une exemption de cessation, par le biais de procédures reflétant les garanties du droit international.


Selon les données dont dispose le HCR, il y a actuellement environ 91 000 réfugiés et demandeurs d'asile ivoiriens dans le monde. Quelque 51 000 vivent en Afrique de l'Ouest – dont 33 000 rien qu'au Libéria – et 22 000 autres en Europe.


Le HCR a salué les engagements pris par les États dans le cadre de la Stratégie de solutions globales pour les réfugiés ivoiriens, lors de la réunion annuelle du Comité exécutif du HCR à Genève cette semaine.


« Je suis reconnaissant pour l'exemple donné par le gouvernement de la Côte d'Ivoire ainsi que ceux du Ghana, de la Guinée, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie et du Togo, qui ont fait preuve d'une volonté politique de mettre en œuvre une feuille de route globale pour des solutions aux réfugiés ivoiriens, certains dont ont été déplacés pendant des décennies », a déclaré Grandi. « Cet effort régional mérite les applaudissements de toute la communauté internationale. »


Depuis 2011, quelque 290 000 réfugiés ivoiriens vivant en Afrique de l'Ouest sont rentrés volontairement en Côte d'Ivoire. Une enquête du HCR menée dans la région montre que 60 pour cent des réfugiés ivoiriens restants ont l'intention de rentrer. Trente pour cent sont encore indécis, tandis que 10 pour cent ont choisi de rester dans leur pays d'accueil.


Le HCR organise un transport hebdomadaire depuis le Libéria pour aider les Ivoiriens souhaitant rentrer chez eux. Depuis fin août, quelque 5 000 réfugiés ont été réunis avec des membres de leur famille, dont certains n'avaient pas été vus depuis des décennies. Le HCR fournit également un soutien financier aux réfugiés rapatriés pour faciliter leur réintégration.


Les Ivoiriens ont fui deux guerres civiles entre 2002 et 2007, et 2011 et 2012. Des milliers d'Ivoiriens ont également fui vers les pays voisins en 2020, craignant les violences liées aux élections présidentielles et législatives.


Le HCR reste déterminé à aider la Côte d'Ivoire et les pays hôtes à mettre en œuvre la recommandation de cessation et continue de plaider pour que les États fournissent aux réfugiés des documents civils, d'identité et de voyage. En Côte d'Ivoire, cela inclut la délivrance d'actes de naissance, qui aident à garantir que les gens peuvent s'inscrire à l'école, obtenir des cartes d'identité nationales et voter.


Il est essentiel que les États et les autres acteurs soutiennent pleinement ces solutions de manière opportune et concertée pour faciliter l'inclusion sociale et réduire le risque d'apatridie.

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