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Sport Publié le 5 octobre 2021 | Ministères

36e journée mondiale de l’habitat célébrée : message du gouvernement délivré par Monsieur Bruno Nabagné Koné, ministre de la construction, du logement et de l’urbanisme

© Ministères
36e journée mondiale de l’habitat célébrée : message du gouvernement délivré par Monsieur Bruno Nabagné Koné, ministre de la construction, du logement et de l’urbanisme

Mesdames et Messieurs

Chers Compatriotes,


Selon une tradition qui remonte à 1985, les Nations Unies célèbrent la Journée Mondiale de l’Habitat, le premier lundi du mois d’octobre de chaque année. 

Cette célébration permet à tous, en particulier aux décideurs gouvernementaux, de réfléchir à l’accès de tous les humains à un meilleur cadre de vie et au droit fondamental pour tous, de vivre dans un logement décent. 

Cette Journée a également pour objectif, d’alerter la communauté internationale sur la responsabilité collective qui est la sienne, de veiller à l’avenir de l’Habitat Humain.

La journée mondiale de la l’habitat met en lumière le rôle central que nos villes et nos communautés jouent dans la réalisation des objectifs de développement durable. 



Bien planifiées et intelligemment gérées, les villes peuvent permettre de produire une croissance inclusive et un développement durable soutenu par les efforts en faveur de la réduction du taux d’émission en carbone. 

Ce lundi 04 octobre 2021, la communauté internationale commémore la 36ème journée Mondiale de l’Habitat. 



Le thème retenu pour la présente édition par l’organisation des Nations Unies pour l’Habitat, est « Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone ».

Un thème qui, à lui seul, résume toute la complexité de la problématique du développement urbain.

Un thème qui, aussi et surtout, sonne comme une interpellation à mener des actions urgentes et une invitation à lutter contre un certain nombre de phénomènes ; 

-la pollution atmosphérique, qui constitue une agression quasi-permanente pour le citadin, 

-l’augmentation de la température terrestre, qui provoque, entre autres, la montée du niveau de eaux, 

-la croissance du nombre d’évènements climatiques violents telles que les inondations, les sècheresses ou les tempêtes, qui engendrent malheureusement de nombreuses pertes matérielles et en vies humaines.

-etc. 

Tous ces phénomènes ont un impact de plus en plus grand sur les services de base rendus par les villes, les infrastructures, les logements, ainsi que sur les sources de revenus et la santé des populations. 

Il est donc essentiel de considérer les villes comme partie intégrante des solutions recherchées dans la lutte contre le changement climatique. 



De nombreuses villes font déjà beaucoup, en utilisant des sources d’énergie renouvelables, des techniques de production plus propres et en mettant en place des dispositifs règlementaires plus adaptés, qui visent en particulier le contrôle des émissions industrielles. 

La construction de logements à haute efficacité énergétique, les mesures de réduction du trafic routier et des émissions automobiles, ainsi que la promotion de moyens de transport non-motorisés (quand cela est possible), contribuent directement à la diminution des émissions de dioxyde de carbone (co2). 

Cette diminution réduit également la pollution locale engendrée par les industries et le transport, ce qui améliore la qualité de l’air urbain et donc, la santé des populations vivant en ville. 


Mesdames, Messieurs,



Notre pays, du fait notamment de son poids économique dans la sous-région, connaît une urbanisation très accélérée. 

La ville d’Abidjan, notre capitale économique, dont la population est estimée à plus de 6 millions d’habitants, est confrontée aux problèmes liés à un développement urbain insuffisamment maîtrisé, parce que trop rapide et peu planifié dans notre passé récent.  


L’étalement de la ville et l’éloignement des zones d’habitat et des zones de production, engendrent une intensification des déplacements des populations et imposent des moyens de locomotion émetteurs de quantités importantes de co2. 

Nous enregistrons malheureusement chaque année, les effets négatifs de certaines de nos politiques urbaines, avec leur lot  d’inondations, de glissements de terrains, l’érosion des sols et du littoral, de familles sans abris, de pertes en vies humaines, etc.  

Le Gouvernement, qui a pleine conscience des nombreux défis à relever, s’emploie à faire face à ces faiblesses.

C’est ainsi que depuis 2012, des travaux d’envergures sont entrepris pour résoudre de manière durable, le déficit en logement sociaux, afin de mettre fin aux occupations anarchiques des espaces urbains dangereux et à la prolifération des quartiers précaires, véritables nids d’insécurité et d’insalubrité. 

Dans la même dynamique, le Gouvernement s’attèle à réaliser de nombreuses infrastructures routières qui permettent une mobilité urbaine plus aisée. Des aires végétalisées, des trottoirs et des terrepleins centraux permettent d’embellir les espaces urbains tout en luttant contre les émissions de gaz à effet de serre.



Le projet de train urbain d’Abidjan, qui contribue à la structuration et à la diversification de l’offre de transports collectifs à l’échelle de l’ensemble de l’agglomération, ainsi que l’interdiction de l’importation de véhicules trop vieux dans notre pays, sont autant de réponses à la thématique de la journée mondiale de l’habitat 2021. 




Dans ce contexte, le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme s’attèle à renforcer le cadre réglementaire actuel, pour mieux maitriser le développement urbain, et poursuit, en liaison avec les professionnels du secteur, la promotion d’un habitat décent, dans un espace assaini, équipé, sécurisé et harmonieux. 




Cela exige que la lutte contre le désordre Urbain, l’incivisme et l’impunité soit intensifiée, dans une synergie nouvelle mise en œuvre par l’ensemble des acteurs, le gouvernement, les gestionnaires de nos villes, mais également le citoyen.

En effet, toutes ces mesures ne donneront leur plein effet que si le citadin, pris individuellement, s’interroge quotidiennement sur la qualité de son cadre de vie, qu’il s’implique dans la surveillance et la gestion de l’espace de vie partagé avec d’autres personnes, qu’il fait preuve de civisme et de discipline, qu’il applique les lois et règlements et (dans la mesure du possible) aide l’Etat dans ses missions de planification et de contrôle. 

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes, 

Ces efforts collectifs conjugués, permettront d’éviter ou de réduire les effets du climat sur la vie des habitants de nos villes tout en faisant de celles-ci des endroits qui contribuent à notre bien–être individuel et collectif. 


Je vous remercie !

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