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Sport Publié le 30 août 2021 | L’intelligent d’Abidjan

La chronique du lundi : La francophonie économique, socle d’un avenir partage entre l’Afrique et les pays francophones

© L’intelligent d’Abidjan
La chronique du lundi : La francophonie économique, socle d’un avenir partage entre l’Afrique et les pays francophones

Invité à Paris par Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France), à l’occasion des Rencontres des Entrepreneurs Francophones (REF), le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’exprimant sur la Francophonie, a déclaré : « l’Afrique sera demain le cœur et le poumon du monde francophone ». Au-delà du lien qui unit les pays membres de la francophonie et qui est l’utilisation du français comme langue de travail et outil de communication, la Francophonie se définit aussi par les valeurs qu’elle incarne dans un monde devenu multipolaire et qui est, par définition, multiculturel et multilinguistique. Dans ce monde multipolaire, les grandes régions de la planète, soumises aux contraintes d’une économie mondialisée, se livrent une concurrence économique agressive. La Francophonie, qui est un espace géopolitique, géoéconomique et géostratégique, doit se construire sur la solidarité de ses membres. Le partage d’un même outil de communication, la langue française, ne suffit plus à légitimer l’existence du monde francophone. Le fait linguistique doit s’accompagner d’une ambition commune, à la fois politique, économique, sociale, environnementale et culturelle, dans le respect de la souveraineté de chaque Etat


L’Afrique, laboratoire de développement de la Francophonie économique


Patrick Achi a bien précisé que la Francophonie économique se pense et se construit « avec les entreprises et les investisseurs francophones, tout à la fois français et européens, américains, asiatiques et évidemment africains ». Il n’est donc pas question d’un lien exclusif avec la France. Le but de cette Francophonie économique est de « produire plus de richesses en commun, plus durables et, aussi, disons-le, bien mieux partagées ! » Signe de cette volonté de renouveler la Francophonie, ces « Rencontres », organisées par le MEDEF, se sont concentrées « autour du secteur privé », avec l’ambition de « produire des résultats tangibles pour [les] entreprises comme pour {les] pays. » Installer l’économie à la place rectrice dans la construction de la Francophonie, c’est accomplir une véritable révolution culturelle. Patrick Achi est revenu sur la philosophie à l’origine du grand dessein que représente la création de la Francophonie : « Notre histoire nous a en effet amenés, après 1958, à définir la Francophonie par la culture, avant de valoriser des relations économiques durables, profitables et équitables. » Passer du paradigme culturel au paradigme économique, c’est ce que propose Patric Achi : « C’est cette révolution que la Francophonie Économique se doit d’entreprendre, en osant clamer comme le fait le Commonwealth dans son propre nom, que notre projet est bien de créer une nouvelle richesse commune ». La Francophonie doit devenir cette « maison commune » qui crée des richesses profitables à tous, populations et pays. Comment le faire sans une mobilisation du secteur privé ? En Côte d’Ivoire, la question se pose aujourd’hui plus que jamais, quand on sait que la forte croissance ivoirienne ne provient pas d’une transformation structurelle de l’économie, mais, presque exclusivement, des investissements de l’Etat dans les infrastructures économiques et les grands projets.

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