La Représentante spéciale du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) en Côte d’Ivoire, Joséphine Charlotte Mayuma-Kala, a recommandé vendredi 9 juillet 2021 à Abidjan, le recours à la pédagogie mais aussi l’usage de la répression « exemplaire », sans jamais éluder le débat public et le concours de la population dans la lutte contre la corruption.
« Si la responsabilité première incombe à chaque Etat, il est tout aussi nécessaire de mettre en place, au niveau des sous-régions, des cadres appropriés afin de faire face à ce fléau destructeur. La Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption invite les membres à encourager la coopération multilatérale afin de prévenir les pratiques de fraude, de racket et de détournements impunis », a déclaré Mme Mayuma-Kala, au cours de la commémoration de la Journée africaine de la lutte contre la corruption.
Pour elle, il est important de sortir le sujet de l’autocensure et du tabou afin d’obtenir les meilleures formes d’implication citoyenne. Elle a félicité le gouvernement pour la qualité du travail d’investigation de l’inspection général du travail et de l’inspection générale des finances dans l’audit toujours en cours de certaines structures sous la tutelle de l’Etat, dans la gestion qui entraine le déficit des comptes.
Mme Mayuma-Kala a indiqué que l’UA compte s’associer à toutes les actions menées qui ont pour but de prévenir et lutter contre la corruption dans les Etats. « L’UA est prête à contribuer à élargir les programmes d’action et à aider le gouvernement ivoirien à respecter les standards internationaux qui intègrent transparence, responsabilité et intégrité dans la délivrance des service. La corruption tue, appauvrit, encourage la tricherie, décourage le volontarisme, défait les Etats. Soyons fermes et justes au service de la noble cause, soyons surtout prévoyants. Ayons l’audace et la patience de vaincre le monstre avant qu’il ne nous détruise », a-t-elle ajouté.
La célébration de cette Journée vise à renforcer les institutions et l’UA, à soutenir la mise en œuvre de la convention, à atténuer les risques de corruption dans les secteurs essentiels et à renforcer les actions collectives des gouvernements de la société civile et du secteur privé.
La Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption a été adoptée le 11 juillet 2003 à Maputo (Mozambique) et est entrée en vigueur dès 2006. A ce jour, elle a été ratifiée par 44 Etats membres, dont la Côte d’Ivoire le 14 février 2012. Cette cinquième édition de la commémoration de la journée africaine de la lutte contre la corruption est célébrée autour du thème « Communautés économiques régionales : acteurs essentielles dans la mise en œuvre de la convention de l’Union Africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre la corruption ».
(AIP)
ena/cmas
Sport Publié le 9 juillet 2021 | AIP
L’UA recommande le recours à la pédagogie et à la répression face à la corruption
© AIPL’UA recommande le recours à la pédagogie et à la répression face à la corruption