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Sport Publié le 29 mars 2021 | AIP

Le tourisme culturel dominant dans la région de l’Indénié-Djuablin (Dossier)

© AIP
Le tourisme culturel dominant dans la région de l’Indénié-Djuablin (Dossier)
Abengourou - La région de l’Indénié-Djuablin (Est ivoirien), à 210 km d’Abidjan, est un vaste territoire de 8 000 km2. Cette région particulière avec deux royaumes dont l’histoire remonte en 1945 est réputée, pour sa tradition, la zone riche en attraction à une grande potentialité. Elle développe trois types de tourisme, à savoir l’agrotourisme, l’écotourisme et le tourisme culturel qui reste le plus dominant. Le tourisme culturel dynamise la région L’Indénié-Djuablin est une des rares régions qui a deux cours royales à Abengourou où règne sa Majesté Nanan Boa Kouassi III et à Agnibilékrou avec sa Majesté Tigori Gnamin. Au niveau de la cour royale d’Abengourou, il existe un musée des attributs royaux. Ce musée, dit-il, retrace l’histoire des rois qui se sont succédé dans l’Indénié « Il peut être visité sans prise d’image », a fait savoir le directeur régional du Tourisme et des Loisirs. Asséman Ange-Aurèle Kouadio. L’autre atout en matière de tourisme culturel, c’est le monastère des Komians (prêtresses) au niveau d’Aniassué qui forme un peu plus de 100 jeunes filles au métier de Komian. Dans la ville de Bettié, il y a les traces de la traversée de la reine Abla Pokou quand elle venait du Ghana. « Vous y trouverez encore les pas de la reine Abla Pokou à Bettié », a affirmé le directeur régional du Tourisme. Il a souligné que c’est une piste dont l’accès aujourd’hui est « un peu difficile », mais le ministre du Tourisme et des Loisirs y travaille à travers la stratégie sublime Côte d’Ivoire. M. Asséman a ajouté que le pont où l’enfant de la reine Abla Pokou a été jeté existe encore au niveau de Daoukro dans la région de l’Iffou. Parmi « les éléments type », il y a la route des rois qui passe par Bettié. Cette route prend en compte toutes les localités où il y a la royauté « Elle part depuis Moossou en passant par Krindjabo, Bettié, Abengourou, Agnibilékrou, jusqu’à Bondoukou et Bouna pour montrer les merveilles et la particularité de chaque localité. Comme atouts touristiques au niveau d’Abengourou il y a également le musée Charles Bieth réalisé par un couple français et mis à la dsiposition de l’Etat de Côte d’Ivoire. On y trouve des expositions d’art, des peintures. On enregistre également le conservatoire régional des arts et métiers d’Abengourou (CRAMA), le centre artisanal. Le musée Jean-Marie Adé Adiaffi (écrivain, cinéaste et critique littéraire ivoirien décédé en 1999 à 53 ans) et le musée de Binger à Zaranou sont inscrits dans l'espace culturel de l'Indénié-Djuablin. Les distractions et manifestations culturelles Le fait marquant, « de toute cette culture » selon M. Asséman, c’est la fête de l’igname et l’intronisation d’un roi. « C’est surtout le protocole, comment on conduit le processus, les échanges de nouvelles, comment on met en valeur la culture, c’est tout cela qui dénote la richesse de la culture dans l’indénié-Djuablin », a souligné l’inspecteur principal Asséman Ange-Aurèle. Au niveau de la danse, il existe le « Kinyankpli » (danse royale), « l’Abodan » qui est une danse de réjouissance, avec de mieux en mieux » la danse « kètè » venue du Ghana. C’est une danse expressive et gestuelle que seuls les initiés peuvent décoder et comprendre. La culture Agni-N'dénian et Djuablin, c’est aussi l’art culinaire avec la sauce « Assiaploua » une spécialité de la localité. « C’est une sauce à base de pistage fait en général avec de l’escargot et se mange avec le foutou de banane ou de l’igname », a fait savoir le directeur régional du Tourisme et des Loisirs à Abengourou. L’agrotourisme et l’écotourisme Au niveau de l’agrotourisme, il y a les différentes plantations de cacao, d’hévéa et de palmiers de cacao du Centre national de recherche agronomique (CNRA), les parcelles agricoles du grand planteur Ebrotié Ernest à Zaranou. « Vous pouvez aller les visiter; c’est aussi une curiosité touristique », a encouragé M. Asséman. L’écotourisme se résume avec la grande forêt de Bossomatié avec une superficie de 22 000 hectares. Des efforts restent à faire dans le secteur de l'hôtellerie La zone de compétence de la direction régionale du tourisme et des Loisirs d’Abengourou s’étend sur trois régions, à savoir l’indénié-Djuablin le Moronou (Bongouanou) et le Iffou (Daoukro). Cette zone enregistre près de 200 établissements d’hébergement pour un peu plus de 2000 lits. La région d’Abengourou compte une soixantaine de réceptifs hôteliers. Des efforts restent à fournir, a fait savoir Asséman Ange-Aurèle, justifiant que « quand survient de grands événements, nous sommes obligés de nous rabattre sur les régions voisines d’Adzopé et de Bongouanou ». Le secteur de la restauration est dominé par les nombreux établissements classiques que sont les maquis avec plus de 3 000 couverts. Les restaurants de type européen sont moins nombreux et estimés autour d’une quinzaine dans la zone, précise le DR du Tourisme. Le tourisme domestique préconisé pour booster les activités Avec plus de 10 000 visiteurs en 2019, l’arrivée des touristes dans l’Indénié-Djuablin a baissé de 60 %, soit 4 000 voyageurs en 2020, à cause des restrictions de voyages dues à la pandémie de la Covid-19. Pour booster les activités touristiques, le ministère du Tourisme et des Loisirs encourage le tourisme domestique. « Ce qui veut dire que n’ayant plus la possibilité de recevoir les touristes venant de l’étranger, les nationaux devront se déplacer d’une zone à une autre à travers des groupements d’intérêt », a expliqué M. Asséman. Il a précisé qu’en retour, les opérateurs d’hébergement sont donc tenus aux touristes nationaux un bon accueil à travers un package avec assez d’allègement pour maximiser leur rentabilité. Le directeur régional du Tourisme a encouragé les visiteurs à opter pour la destination Indénié-Djuablin, une région paisible et de cohésion « où nous avons aussi la cathédrale Sainte Thérèse d’Abengourou et le centre Kizito qui permettent de faire le tourisme religieux », a ajouté M. Asséman. (AIP) nam/kp
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