La Côte d’Ivoire a renoué avec l’organisation d’une compétition majeure à la faveur de l’Afrobasket 2013 qui s’est déroulé du 20 au 31 août dernier au Palais des Sports de Treichville. Si le résultat sportif n’a pas été reluisant du fait de la quatrième place des Eléphants basketteurs, il faut toutefois saluer les efforts de l’Etat ivoirien qui a tout mis en œuvre pour la tenue de cette compétition à Abidjan. L’Afrobasket terminé, le pays peut se frotter les mains en matière d’acquis. Le Palais des Sports de Treichville est à nouveau fonctionnel. Un hall des sports avec deux salles fera le bonheur des sports de main. Le gymnase des Sapeurs pompiers militaires à l’Indénié bénéficie d’un parquet flambant neuf. Bingerville n’a pas été oubliée, avec une salle équipée d’un parquet installé par la tutelle. Et le clou au niveau des infrastructures, c’est la construction à venir d’un complexe de basket-ball à Cocody, d’une capacité de 15.000 places. Cependant, ces acquis ne sauraient faire oublier la débâcle des pachydermes à domicile.
Touré Boubakari et son équipe
Au départ, le président de la Fédération ivoirienne de basket-ball, Touré Boubakari, devrait gérer le volet équipe nationale pour que la Côte d’Ivoire remporte le trophée à domicile. Mais dès l’approche du tournoi, il a bataillé dur pour se retrouver au Comité d’organisation, sans véritables pouvoirs, oubliant du coup, son équipe. Avant le match de la Côte d’Ivoire contre l’Angola en demi-finale, il a d’ailleurs fait une conférence de presse pour dénoncer la gestion de façon unilatérale du ministre Alain Lobognon de l’Afrobasket 2013, sans toutefois relever que son équipe avait quelques soucis. Touré Boubakari n’a pas évoqué un problème de primes de ses athlètes qui, au dire de la tutelle, recevaient les primes à leur hôtel, au Plateau. Au lieu de mobiliser davantage son équipe, Touré Boubakari a «allumé» le Cocan en pleine compétition, créant de ce fait, deux clans. Celui du ministère en charge du sport et celui de la Fédération. La Fédération voyait d’un mauvais œil que le ministre gère la billetterie et d’autres volets de la compétition. Sous pression depuis des semaines pour la fin des travaux au Palais des sports, Alain Lobognon ne prêtait guère attention aux colères des responsables fédéraux. Il descendait dans la main courante pour faire le constat. Le 20 août 2013, date du début de la compétition, les travaux se poursuivaient encore au Hall des sports pour accueillir les matches de classement (9e à la 16e place). Au ministère, l’on était plus focalisé sur les infrastructures sportives. C’était à la Fédération de gérer le résultat sportif. Mieux, le ministre Alain Lobognon a fait face aux arriérés de primes des Eléphants avant le début de l’Afrobasket et il a donné des instructions fermes pour solder les primes de matches sur le champ pour l’Afrobasket 2013.
Annoncia S
Sport Publié le 4 septembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan
Afrobasket 2013 / Premier bilan après la compétition : Ministère, fédération, sports de main, qui gagne quoi, qui a fait quoi ?
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