Michael Antoni Toti, joueur de basketball de la sélection nationale ivoirienne présent lors de l’Afrobasket 2013 qui s’est déroulé chez lui en Côte d’Ivoire, a lancé il y a tout juste deux mois « Confessions de Sportifs », un site internet visant à immerger le public au cœur de la vie des sportifs.
Nous avons rencontrés Michael pour en savoir plus sur son projet, sa vie et ses rêves pour le basketball africain.
Présentez-vous à nos lecteurs (nom, parcours, ville de résidence) ?
Je m’appelle Michael Antoni Toti, j’ai 26 ans, je viens de Paris en France et je suis joueur de basket professionnel depuis 2003 (entre la Nationale 1 et la Pro A).
Dites nous quelque chose sur votre ville que nos lecteurs ignorent surement ?
Paris, c’est la capitale de la mode, les Champs Elysées les beaux magasins. Mais c’est surtout un grand vivier pour le sport français. Dans les différentes disciplines, les grands sportifs viennent de Paris. En ce qui concerne le basket, c’est le nouveau berceau mondial du basket de rue grâce au Quai 54. Et pour nous parisiens, c’est toujours une grande fierté que de représenter notre ville dans les grandes compétitions.
Parlez nous du projet Confessions de Sportifs ? Comment a-t-il démarré ?
C’est un projet qui me tient à cœur depuis longtemps. Il s’agit d’établir une proximité entre le public et le joueur. A travers Confessions de Sportifs, le public pourra connaitre l’athlète, comprendre ce qu’il vit, et non pas s’arrêter aux simples performances sportives. Un sportif est avant tout un homme et pour la première fois cette partie sera mise en avant.
Le projet a démarré avec un groupe d’amis. Nous partons à la découverte de gens que parfois nous ne connaissons pas du tout et outre le fait de vous donner un contenu de qualité, cela devient une aventure humaine hors du commun.
Nous aimons le sport et parfois la barrière entre l’athlète et le spectateur ne permet pas à ce dernier de s’identifier à son modèle. Confessions de sportifs tend à casser ce mur entre l’idole et le fan.
Quelles sont vos principales activités ?
La spécialité du site, c’est l’interview. Il y en a beaucoup et dans des styles différents! Parfois les sportifs prendront eux même la plume pour écrire des passages de leurs vies.
nessPourriez-vous nous présenter votre équipe ?
Mona s’occupe de toute la partie graphique Seb de la partie vidéo Audrey, Fanny, Mélanie, Alex sont les journalistes et Nesrine s’occupe de toute la relation presse et media.
Quelles sont les difficultés que vous avez du surmonter pour mettre le projet en place ?
Je pense que le plus dur a été de convaincre mon entourage que j’étais capable de mener ce projet a bien, que j’avais une vision claire et précise de ce que je voulais faire.
Confessions de Sportifs parle essentiellement de basketteurs. Et les autres disciplines ?
Nous commençons par le basket car c’est notre domaine de prédilection à tous, mais il est prévu que pour la rentrée 2014 tous les sports soient traités sur le site.
Qu’est ce que le basketball vous a apporté en tant qu’homme ?
De la joie de la tristesse, des grands moments et des mauvais. La Coupe d’Afrique 2013 à Abidjan est le symbole de ce qu’un joueur traverse dans une carrière. Des moments d’euphorie comme ces matchs de poule où la salle et les joueurs étaient à l’unisson. Et le drame de perdre ce dernier match dans des circonstances dramatiques, louper cette 3e place qualificative pour la coupe du monde sur un tir désespéré! C’est exactement ce que je cherchais en faisant du basket, des émotions qui sortent du quotidien. Et je tiens à transmettre ces émotions à travers « Confessions de Sportifs » !
Que manque t il au basketball africain pour avoir la reconnaissance mondial ?
Une meilleure organisation des fédérations. Ici en Europe, la professionnalisation permet aux joueurs de pouvoir faire un travail de qualité. Ensuite les pays qui émergent doivent se trouver des leaders qui peuvent les tirer vers les sommets.
Pourquoi le basketball est si peu médiatisé en Afrique ?
Comme je le disais précédemment, il faut trouver des Eto’o, des Drogba, des Yaya Toure pour le basket. Avec ce genre d’ambassadeurs, les jeunes africains pourraient rêver à travers le basketball et se diriger vers ce sport. Mais j’ai espoir dans cette nouvelle génération de joueurs africains, ils peuvent faire changer les choses.
La NBA Afrique sillonne le continent à travers des camps de basketball depuis quelques années pour booster la discipline sur le continent. Les avez-vous approchés pour collaborer ?
Nous venons de commencer il y a seulement deux mois, nous n’avons pas encore contacté qui que ce soit pour une éventuelle collaboration. Nous posons nos bases pour que cette aventure humaine perdure dans le temps. Une fois que nous serons bien installés, nous allons entamer ce genre de collaboration avec plaisir.
Quels sont tes projets pour le continent africain?
A court terme, leur montrer les progrès à faire pour rattraper le basket européen car je pense que le basket africain a un potentiel incroyable.
A long terme, mener des actions ici en Afrique pour promouvoir le basketball.
Que prévois-tu pour les prochains mois ?
Faire un peu plus de vidéos sur les athlètes, c’est en réflexion.
Quelques questions courtes pour mieux te connaitre :
2 objets dont tu ne peux pas te passer?
Mon Blackberry, mon chargeur de Blackberry (la batterie est toujours faible).
Ton joueur de basket préféré?
Je suis très impressionné par Lebron James, déjà par son jeu mais surtout par le fait qu’il doit vivre en tant que star depuis qu’il a 14 ans. Arriver à gérer toute cette pression sans jamais fuir, c’est juste hors du commun.
Un pays africain que tu aimerais visiter ?
L’Afrique du Sud, ce pays est si riche en termes d’histoire, j’aimerais en savoir plus !
Sport Publié le 20 décembre 2013 | Africa Top Sports
Interview : Michael Toti « A travers ‘Confessions de Sportifs’, je cherche à transmettre des émotions qui sortent du quotidien »
© Africa Top SportsInterview : Michael Toti « A travers ‘Confessions de Sportifs’, je cherche à transmettre des émotions qui sortent du quotidien »