C’est l’imbroglio total à la Fédération ivoirienne de handball depuis janvier 2013, suite à l’Assemblée générale élective qui n’est pas allée à son terme. La crise s’est aggravée davantage avec la réélection du Colonel Joseph Ouréga le 21 juillet dernier, à la faveur d’une Assemblée générale élective organisée par le Comité national olympique de Côte d’Ivoire (Cno-Civ). Une élection que trois principaux candidats (Ouattara Brahima, Berthe Abdallah et Amani Kouamé) avaient boycottés sous prétexte que les conditions de cette assise étaient floues du fait du listing électoral et aussi du parti pris du Cno pour le président sortant, Joseph Ouréga. Le ministère en charge du sport qui avait entre-temps mis en place un Comité pour réorganiser la discipline, n’a pas voulu cautionner l’AG élective programmée par le Cno. Parce que Mme née Koné Mariam qui pilotait ce comité, a estimé qu’il fallait faire d’abord le toilettage des textes avant d’aller à une AG élective. Et ce, à la demande de la Fédération internationale de handball (IHF). A l’unanimité, les protagonistes avaient reconnu la nécessité de modifier les textes de la Fédération ivoirienne de handball pour les mettre aux normes internationales et surtout pour éviter une crise postélectorale. Cependant en pleine démarche pour procéder à cette étape cruciale, un second courrier de l’IHF est venu tout remettre à l’eau. Ce courrier que brandit le camp du président Joseph Ouréga pour légitimer sa réélection, a autorisé exceptionnellement le Cno à organiser l’AG élective et a donné mandat au nouvel homme fort de la balle au panier issue de l’élection de procéder aux toilettages des textes de la Fihb, dans un délai de quatre mois. Sans expliquer en long et en large cela, le Cno a procédé de façon unilatérale à l’organisation de l’AG élective le 21 juillet 2013, en l’absence des trois candidats cités plus haut et du ministère des sports. 42 votants composés de centres de formations, de clubs de D1 et D2 avaient donné leurs voix au président sortant sur un total de 56. « C’était une mascarade d’élection. Des clubs qui n’étaient pas présents ont voté. C’est inadmissible ! », ont dénoncé Berthe Abdallah et les deux autres candidats lors d’une conférence de presse après la réélection du Colonel. Dans le camp du Colonel Joseph Ouréga, l’on affirme mordicus que ce sont trois clubs qui veulent induire le ministre des sports en erreur avec la complicité des anciens handballeurs aujourd’hui cadres à la tutelle. «L’IHF a validé l’élection, le ministère ne peut pas nous imposer quoi que ce soit», clame-t-on. Pourtant le ministre Alain Lobognon n’entend pas les choses de cette oreille. Il veut rassembler tous les acteurs pour redorer le blason de la discipline en Côte d’Ivoire. Estimant que la crise est grave, il a décidé de saisir à nouveau le Cno et l’IHF pour leur faire part de sa décision. «Personne ne peut prendre en otage le handball en Côte d’Ivoire», prévient-il. L’Etat ivoirien qui est le premier financier des fédérations sportives en Côte d’Ivoire entend jouer son rôle, même si des voix trouvent que le ministre Alain Lobognon refuse de valider la réélection de Joseph Ouréga à cause des agissements de l’ex-président Ouattara Brahima et de ses camarades.
Annoncia Sehoué
Sport Publié le 26 septembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan
Handball / Remous à la Fédération depuis des mois : Voici le nœud de la crise
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