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Sport Publié le 12 septembre 2013 | L’Inter

VIIèmes Jeux de la Francophonie : trois basketteuses et un jongleur en cavale / les Ivoiriennes qualifiées pour les demi-finales

© L’Inter
VIIèmes Jeux de la Francophonie : trois basketteuses et un jongleur en cavale / les Ivoiriennes qualifiées pour les demi-finales
Trois basketteuses ivoiriennes ont déserté, dans la nuit du mardi au mercredi 11 septembre, la résidence universitaire ‘’Les Collinettes’’, quartier général de la délégation de Côte d’Ivoire présente aux VIIèmes Jeux de la Francophonie à Nice. Il s’agit de Bognini Yvonne et des sœurs Kolga, Assétou et sa cadette Maimounatou, trois joueuses du Club sportif d’Abidjan (CSA). Elles se sont évanouies dans la nature, à la veille du match de quart de finale qui opposait la Côte d’Ivoire à la France. Hier matin, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans la ville. Dans tous les hôtels où logent les Ivoiriens, l’information alimentait toutes les conversations. Tous étaient dégoutés par la fuite de Kolga Assétou, capitaine de la sélection nationale et deux coéquipières. En premier, le président du CSA, Coulibaly Mahama, qui a accueilli cela comme une douche froide. « On s’est réveillé ce matin (hier mercredi), on a appris que trois filles de l’équipe nationale- et où c’est encore plus grave, c’est qu’il s’agit des filles du CSA qui fonde son club sur des valeurs de partage, de développement du sport en Côte d’Ivoire avec des Ivoiriennes, avec tout un projet qu’on a mis en place. Et du coup, on voit que notre projet est en train de s’effondrer », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Mais on prend du recul pour essayer de comprendre les mobiles. C’est vraiment dommage. C’est comme un crime, un criminel a toujours des raisons qui justifient son acte. Par ailleurs, il va falloir que tout le monde assume sa part de responsabilité. Moi, en tant que responsable du club, même si je ne suis pas directement concerné. Cela ne va pas empêcher les uns et les autres et la Côte d’Ivoire de faire croire aux athlètes qu’il faut qu’on soit digne, qu’on est capable de faire du sport de qualité chez nous, que le bonheur n’est pas forcément à l’extérieur. C’est une épreuve qui doit nous amener à prendre des dispositions ». Hier matin, Kouyaté Kani et toutes les autres filles de la sélection nationale de basket qui sont encore là, étaient en larmes. Elles ont considéré cette défection comme une trahison de la part d’Assétou, Maimounatou et Bognini. Parce qu’elle est intervenue quelques heures avant les quarts de finale contre la France. Mais, cette épreuve semble avoir forgé le mental des filles, galvanisées par leurs encadreurs et le ministre des Sports, Alain Lobognon. Puisque l’équipe ivoirienne s’est qualifiée pour la demi-finale du tournoi. Menées dans les trois premiers quarts temps, la Côte d’Ivoire s’est hissée au sommet. Sous l’impulsion de Kouyaté Kani (20 points, 8 rebonds) et Berthé Salimata (18 points, 7 rebonds), les Ivoiriennes ont réussi la jonction au 4ème quart temps, avant de ruiner l’espoir des Françaises dans la salle Leyrit pleins de suspense, dans les ultimes minutes du match en gagnant sur le score de 68-64. Les Ivoiriennes ont surmonté la démotivation pour se battre et obtenir à l’arraché leur victoire. A la grande joie des Ivoiriens. La Côte d’Ivoire jouera la demi-finale ce jeudi. En plus des basketteuses, un jongleur a pris le large hier à 15h. Cet artiste avait déjà fini sa compétition. Selon les confidences, il a souhaité aller faire un transfert d’argent. Son passeport lui a été remis et il n’est plus revenu. Tous les appels sur son téléphone mobile n’ont pas abouti. Le téléphone était fermé. A ce jour, ce sont 7 Ivoiriens qui sont en cavale en France. Alphonse CAMARA (Envoyé spécial à Nice)
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